20 ans déjà
- Par amtealty jourden
- Le 09/03/2010
- Dans des nouvelles tous les jours
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Des Côtes-du-Nord aux Côtes-d'Armor : vingt ans déjà
Le 8 mars 1990, le département était autorisé à changer de nom, ce qu'il espérait depuis la findes années 50. Il en a retiré de la fierté et un nouveau dynamisme.
« Je voulais m'assurer, après tant d'années et de si longues démarches, que le décret autorisant notre département à changer de nom était bien publié comme prévu. Car nous avions organisé un vaste plan de communication qu'il fallait déclencher le plus vite possible. »
Le 8 mars 1990, les Côtes-du-Nord « perdaient le nord » pour reprendre un des slogans de la campagne de pub de l'époque, et devenaient Côtes-d'Armor. Espéré dès la fin des années 50, ce changement de nom a donné le signal d'un sursaut, « d'un nouvel élan » dit l'actuel président du conseil général Claudy Lebreton.
Après avoir compté jusqu'à 630 000 habitants à la fin du XIXe siècle, les Côtes-du-Nord avaient souffert de l'exode rural. Le plus gros des départements bretons est devenu le plus petit.
Le dynamisme de l'agriculture, puis de l'industrie agroalimentaire, ont contribué à enrayer ce déclin. Le nouveau nom est arrivé au bon moment.
Depuis 1990, les Côtes-d'Armor ont regagné 40 000 habitants et en comptent 576 000 en 2010.
Ce nom évoquant à la fois la mer et l'Armorique, « a transformé notre image et procuré aux Costarmoricains un surcroît de fierté », expliquait hier Charles Josselin dans le supplément à dimanche ouest-france consacré aux 20 ans du département.
Inquiétudes
Mais voilà qu'à l'heure de cet anniversaire Claudy Lebreton, qui préside aussi l'assemblée des départements de France, s'inquiète des effets de réformes, en cours et annoncées, qui vont restreindre les marges de manoeuvre financière et limiter les compétences des conseils généraux. Le conseil général a du mal à boucler son budget et prévient déjà qu'il ne pourra plus garantir les mêmes niveaux de subventions à ceux qui, des clubs sportifs aux communes, le sollicitent habituellement pour mieux fonctionner ou soutenir des projets.
Claudy Lebreton a donc décidé de ne pas fêter l'anniversaire avec autant d'éclat qu'il l'aurait souhaité (lire par ailleurs). Au moment où il s'agirait de célébrer l'entité départementale, l'urgence est plutôt de savoir quelle place le gouvernement laissera aux départements dans la future organisation territoriale du pays.
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