ecole jean le monier
l'école de la république squiffiècoise s'est trouvé un nom
plus jamais nous ne l'appellerons école publique
car désormais nous lui dirons
"école Jean Le Monier"
Jeudi, la commune a marqué de belle manière et en présence d'un nombreux public,
le 70e anniversaire de la Libération du territoire.
Une cérémonie à laquelle participaient de nombreux élus et porte-drapeaux des associations patriotiques,
tous accomplissant leur devoir de mémoire envers les jeunes élèves des deux écoles associées à cette journée du souvenir.
C'est tout d'abord au monument des résistants à Kerbellec,
qu'une gerbe a été déposée.
Le maire, Yvon Le Moigne, accompagné de Pierre Martin, président de l'Anacr de Bégard
et vice-président du comité régional et national,
a rappelé la vie de ceux qui ont refusé la domination de l'envahisseur
et qui sont devenus les résistants en risquant leur vie
comme ce fut le cas de quatre jeunes Squiffiécois :
Paul Bernard, fusillé ;
Marcel Le Pape, déporté et mort en camp ;
Marcel Huonnic, tué près d'ici par les soldats allemands
et Jean Le Monier, déporté et mort en camp.
Une plaque et un nom pour l'école
Le cortège s'est ensuite dirigé à l'école publique,
où là, une plaque a été apposée à la mémoire de Jean Le Monier qui,
résistant,
fut arrêté le 9 mai 1944 dans l'école actuelle où enseignaient ses parents,
avant d'être déporté en camp, où il a trouvé la mort.
Cela s'était passé devant les élèves dont aujourd'hui le porte-drapeau Jacques Nicolle
se souvient encore comme si c'était hier.
C'est Paul, le frère de Jean, qui ému,
avec l'aide de Pierre Martin,
a dévoilé la plaque qui désormais donnera à l'école
le nom d'école Jean-Le Monier.
Les enfants des deux écoles devant le monument de la resistance de Squiffiec
Yvon le Moigne ,maire de SQUIFFIEC
et maitre de cérémonie de l'hommage rendu aux quatres resistants
morts pour la liberté de leurs concitoyens
la fanfare de Bégard avec au tambour "petit Louis Aufret"
en avant-plan Gilbert Illien fils d'Emile
à nouveau la fanfare de Bégard
on aperçoit sur cette photo mon ami "Pierrot Martin "
monsieur le Maire en s'adressant aux enfants
nous rapelle notre devoir de mémoire
et entre les mots forts qu'il exprime
il nous dit bien qu'il faut éviter
de laisser le FN monter en puissance
espèrons que son message ai été entendu!!!!
sinon peut être qu'un jour nous entendrons à nouveau
les bottes des féroces soldats dans nos campagnes
grr!! plus jamais ça !!!!
mais pour cela il faut rester vigilants!!!
moment très émouvant
la lecture de la lettre que Paul Bernard
écrit à sa maman juste avant de mourir
ce fut Nicolas le maitre d'école
de l'école "Jeanne d'Arc"
qui nous a lu cette lettre
j'en ai encore le gros coeur
et les larmes pleins les yeux
je pense à ces pauvres parents
qui ont reçus la lettre en sachant leur fils mort !!!
voici ce qu'il écrit:
Je dois mourir, j'ai du courage.
Je te demande de vivre, rien que pour mon cher frère,
A tous mes amis, mes parents, à toi et surtout à mon petit "Tinet" j'adresse mon dernier baiser;
Enfin je dois mourir, je mourrai en vrai Français, courage petite mère, je te le demande.
Tu n'auras plus le bonheur de me revoir, alors je ne veux pas que "Tinet" t'oublie,
Je sais qu'elle est malheureuse, mais je lui demande d'être heureuse dans la vie
Tu agrandiras ma photo en couleur,
"Tinet" tu feras peut-être la même chose.
Je vous remercie tous, qui avez été solidaires dans le malheur.
Alors aujourd'hui 18 mai, verra un fils de France mourir,
Courage petite mère et console-toi.
Que veux-tu, j'avais choisi mon idéal,
Mon petit "Tinet" sois courageuse dans la vie
A mon frère qui ne me reverra plus, à tous mes amis de France,
Je demande à mes oncles et tantes d'aider ma mère dans le grand malheur qui lui arrive,
Je n'ai jamais été aussi courageux devant le danger,
A tous adieu et que dieu me pardonne.
Ton fils qui va mourir.
Paul.
Dans la prison de Guingamp, le 17 mai 1944
Air : Tes beaux yeux sont des étoiles |
1
Dans cette prison de Guingamp Qui ressemble à celle de Châteaubriant Un jeune homme de 19 ans Ne pense qu’à sa maman. 2 Dans cette cellule aux fenêtres grillagées A la lourde porte bien fermée Le gardien de sa grosse clé Nous enferme pour que l’on pense aux fées. 3 A Squiffi ec tous les gars Solidaires dans le malheur Sauront un jour, crier „Halte là !„ A ces hommes qui n’ont point de coeur. 4 Tinet, que j’ai tant aimé Tu n’auras plus le bonheur de me voir Mon coeur est serré de penser Je t’ai quitté pour jamais te revoir 5 O toi, chère patrie Terre de joie et de bonheur O toi, Maman chérie Douce âme et tendre coeur. 6 A tous mes camarades de France Je crie „combattez jusqu’à la mort„ Pour que bien vite elle ait sa délivrance Oui, franc-tireur, sois bien fort. 7 Le beau pavillon de France Symbole de force et de croyance Flottera bientôt sur nos monuments Et tous nous serons contents. 8 Et maintenant pour terminer Je vous adresse mon sublime adieu Avant d’être fusillé Je fais une longue prière à Dieu. Refrain Nous autres pauvres prisonniers Qui avons été torturés Nous serons quand même courageux Quand nous regarderons le ciel bleu Et alors nous dirons bien haut Nous avons fait sauter des locos Des ponts, pour gêner Les communications des teutons Et, aussi pour libérer Notre France tant bafouée |
Je veux que cette chanson soit un grand souvenir de moi. Je l’ai faite dans les journées du 16 au 17 mai.
Courage je vais mourir. Paul Bernard. |
les ballons bleus, blancs ,rouges partent rejoindre les étoiles,
pour dire à ses 4 jeunes Squiffiècois
que jamais ,non jamais Squiffiec les oubliera ..
(désolé pour la qualité de la photo , prise par l'émotion
j'ai vu un peu tard les ballons s'envoler)
il est beau le monument et bien fleuri
j'aimerais que sur le site
http://cerp22.free.fr/Lieuxdememoire22/Begard/Squiffiec%20Bourg/1.html
on change la photo
juste en mémoire des jeunes qui ont perdu la vie !!!
les enfants des deux écoles
devant la maison qui fut le logement des instistuteurs
les différents porte-drapeaux
les officiels militaires et civils
Pierre Martin en tant que président de l'Anacr de Bégard
et vice-président du comité régional et national,
orchestre de mains de maitre la cérémonie
grand moment d'émotion lorsque Paul Le Monier
frère de Jean nous raconte l'arrestation de son frère
il nous dit aussi que son père parcourait à vélo Squiffiec -Rennes
pour rendre visite à son fils emprisonné à la prison
avant que celui ci ne soit deporté
brave homme que ce père si courageux !!!
la plaque va être dévoilée
nous apercevons sur ces photos ,
une petite partie des habitants venus à la cérémonie
familles, amis, et habitants de Squiffiec
s'étaient déplacés en masse pour cette cérémonie
je dirais bien 300 personnes présentes
Les enfants agitent les drapeaux de l'europe
pendant que la fanfare joue l'hymme européen
et le chant des partisans
un petit regret pour moi
que ce chant des partisans
ne fut pas chanté par les enfants
mais ceci est juste mon avis et non une critique
Parole de Le Chant Des Partisans:
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.
Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.
Montez de la mine, descendez des collines, camarades !
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades.
Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite !
Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite...
C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères.
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère.
Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rèves.
Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève...
Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe.
Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place.
Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes.
Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute...
Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh...
les officiels civils et militaires, les familles saluent les porte-drapeaux
la plaque qui désormais donne son nom à l'école
remerciements sincères à la municipalité pour cette belle initiative
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Monument du secteur Nord II, bourg de Squiffiec
Le monument rassemble les morts pour faits de résistance et ceux des différents fronts.
Dédié aux enfants de Squiffiec et aux FTPF du secteur Nord II morts pour la France.
Les trois FTPF sont arrêtés lors d'une rafle à Squiffiec dans la nuit du 8 au 9 mai 1944, et dénoncés par Jean-Marcel COTTIN, demeurant rue Côte-à-Moussu à Saint-Brieuc. Le traître a été exécuté le 24 mai 1944 par les camarades de Paul BERNARD après jugement de plusieurs chefs de maquis environnants :
Paul Philippe BERNARD, né le 28 avril 1925 à Kermoroc'h, demeurant à Runelec en Squiffiec, célibataire, marin démobilisé après le sabordage de la flotte à Toulon au mois de novembre 1942. A participé à de nombreuses actions contre l'ennemi. Arrêté pour avoir hébergé un réfractaire et pour détention d'armes. Emprisonné à Guingamp et horriblement torturé. La mère de Paul BERNARD, Madame BERNARD Marie-Rosalie née LE BOUR le 15 août 1887 à Kermoroc'h, arrêtée en même temps que son fils, emprisonnée à Guingamp puis à Rennes, déportée le 1er août 1944 vers l'Allemagne, son convoi ne put arriver à destination ; elle fut libérée en septembre 1944 à Giromagny dans le Territoire de Belfort.
Paul BERNARD sera condamné à mort avec Charles QUEILLE de Guingamp le 18 mai 1944 par jugement du tribunal militaire allemand de la 266e Division d'Infanterie pour activités FTP. Les deux condamnés ont été fusillés, le 18 mai 1944, à 18 heures au terrain d'aviation de Servel près Lannion.
autre lieu de mémoire
Monument du camp d'aviation de Servel en Lannion
Jean Ernest François Marie LE MONIER, né le 30 décembre 1920 à Squiffiec, demeurant rue des Ecoles à Squiffiec. Interné à Rennes.
Déporté début du mois d'août 1944 au camp de concentration de Buchenwald où il décède le 2 mai 1945. Ses cendres ont été déposées au cimetière du Struthof en Alsace.
autre lieu de mémoire
Monument du Collège Anatole Le Braz, 46, rue du 71ème Régiment d'Infanterie en Saint-Brieuc
Marcel LE PAPE, né le 9 décembre 1924 à Squiffiec, demeurant à Squiffiec, arrêté chez ses parents à Squiffiec, emprisonné à la maison d'arrêt de Guingamp puis interné à Rennes.
Interné à Compiègne dans l'Oise, déporté au camp de concentration de Neuengamme près de Hambourg en Allemagne à partir du 31 juillet 1944, Kommando Brême Farge, matricule 39487. Décédé le 10 février 1945.
autre lieu de mémoire
Plaque de quatre FTPF, Mairie de Squiffiec
François BLEJEAN, né le 7 novembre 1906 à Plougonver, demeurant à Kerantoupet en Squiffiec.
Soldat au 248ème Régiment d'Infanterie, décédé le 19 décembre 1944 à Brandeburg en Allemagne.
Jean GAUTARD, né le 14 avril 1921 à Squiffiec, demeurant à Squiffiec, célibataire.
Quartier-Maître canonnier, trouvé noyé dans la baie du carénage le 15 décembre 1941 à Fort de France en Martinique.
Monument du boug de Landébaëron
Marcel HUONNIC, né le 4 janvier 1921 à Squiffiec, cultivateur à Landébaëron. Résistant tué au combat lors de la Libération de Plouëc-du-Trieux le 4 août 1944. autre lieu de mémoire
Plaque des quatre FTPF, Mairie de Squiffiec
Monument du bourg de Plouëc-du-Trieux
Monument de la Résistance du bourg de Landébaëron
Ollivier LANCIEN,
Jean François LE FRIEC, né le 28 septembre 1922 à Squiffiec, célibataire demeurant à Squiffiec.
Maréchal des Logis Chef, décédé le 6 janvier 1946 à l'Hôpital d'évacuation motorisé de Cholon en Cochinchine
Eugène PERCHEC, né le 12 novembre 1903 à Bégard, demeurant à Kermaria en Squiffiec.
Graisseur, décédé en mer le 23 janvier 1923 à bord du "Ville de Tamatave".
Jean François PERON, né le 18 juin 1922 à Feu-de-Breuil en Loudéac, demeurant la gare de Squiffiec.
Maître électricien, disparu en mer le 18 décembre 1943 à bord du sous-marin "Protée".
Jean TANGUY,
Robert KERLAU, né le 30 novembre 1925 à Kermoroc'h, demeurant à La Croix Blanche en Kermoroc'h. Le 14 juin 1944, dans l'après-midi, un convoi allemand venant de Bégard en direction de Lanvollon trouve les routes encombrées par des poteaux téléphoniques coupés durant la nuit. Furieux les soldats arrêtent six jeunes gens dont Robert KERLAU qui, alité, a tenté de fuir dans les champs à l'annonce de l'arrivée des Allemands. Enfermé chez Monsieur Marc RAOUL à la Croix-Blanche en Kermoroc'h, puis emmené vers minuit par le convoi, il est attaché derrière celui-ci, le jeune Robert KERLAU étant atteint d'une maladie pulmonaire ne pouvait suivre, c'est alors que les brutes nazies l'ont emmené dans un champ et assassiné d'une rafale de mitraillette.
Date de dernière mise à jour : 05/07/2021
Commentaires
-
- 1. Elisabeth Le 04/07/2015
ne pas recevoir de commentaire, ne signifie pas forcément que tu n'es pas appréciée dans ton travail de recherches, de documentations. Pour les personnes venues d'ailleurs, tu es une source importante de connaissance en tous genres. Continue. Bises -
- 2. Penhoat Dominique Le 17/06/2014
Merci à la municipalité de Squiffiec pour cet hommage rendu et merci aussi à l'attachée de presse de la commune d'avoir aussi bien retranscrit les émotions.
J'ai été écolière dans cette école, j'y ai plein de bons souvenirs ,et mon père avant moi y avait usé ses pantalons ...
Grâce au travail d'Yvon Le Moigne pour le devoir de mémoire ,l'école a pris une autre dimension.
Dominique Feger.
Dominique Feger.-
- amtealty jourdenLe 17/06/2014
merci domi de venir lire mes écrits cela me conforte dans l'idée que parfois je sers à quelque chose dans cette commune !!!c'est avec plaisir et émotion que j'ai essayé de transmettre ce que j'ai ressentie lors de cette cérémonie bisous
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