le grenier
Le grenier
Je comble, tu combles, il comble
Ma, ta , sa vie, notre vie en objets inanimés
Et lorsque notre âme s'en lasse
Dans l'antre des combles
Sous la tuile brun orangé
Démodés, sans saveur ils y trépassent,
Au milieu des toiles...
D'araignée et d'autres anonymes
Petits tableaux à deux balles
Secrets oubliés dans une malle
Et commode incommode rime
Avec plus à la mode... Ternie sous un âcre voile,
Nettoyage de printemps me navre
Il me faut impérativement
Monter à l'assaut des vieilleries
Faire le sacrifice de certains cadavres
Une larme sur ma joue roulant
Pour ses pauvres victimes de ma lubie,
Comme le nain de jardin et sa harde
Détrôné par une grande Vénus de Milo
Et ces vinyles gondolés de mes idoles
Orphelins de pick-up, histoire sans parole
L'ère n'est plus aux roues de vélo
Du compact, il en pleut des hallebardes,
Sous une couche de grise poussière
Pour tout linceul tout drap
Chauve, démembrée ma poupée tête de porcelaine
Vestige de mes façons sans manière
Repose inerte entre les bras
D'une autre encore en parfum et baptisée Hélène,
Cette caverne haut perchée
Digne d'un Ali la brocante me laisse baba
Me force aux soupirs en enfilade
P'tits coups de plumeau sur leur corps en rade
Je n'ai plus le cœur au débarras
Petits amours je reconduis votre bail comme l'an passé !!
Jill Bill
Date de dernière mise à jour : 02/07/2021
Commentaires
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- 1. jill bill Le 30/04/2010
Merci A signé jill
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